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Petite histoire zen...
J'avais promis à une correspondante du "forum" de lui donner une petite histoire concernant sa situation...une parabole d'aide...alors voici, et on va en faire profiter tout le monde...

Il était une fois au Japon, un jour de fin mars, au début du printemps, une nonne qui allait à un pélerinage...Arrivant en vue d'une petite cité où il y avait beaucoup de monastères, elle se réjouit à l'idée d'un bon dîner bien chaud et d'un lit du même attribut...Elle était bien fatiguée notre petite nonne, le chemin de la journée avait été long et difficile...

Elle frappa à la porte du premier monastère et l'huis s'ouvrit : "Bonsoir, avez vous le gîte et le coucher pour moi ? demanda t'elle...Une voix lui répondit " heu...non, nous ne recevons ici que les moines de notre Ordre...passez votre chemin..."

Dépitée, notre nonne repartit de ses petits pas vers un autre monastère...elle frappa, et l'huis s'ouvrit : "Bonsoir, je cherche le gîte et le couvert, seulement pour ce soir ma soeur.." demanda t'elle, en pensant que, étant une soeur elle même, ça ne devrait pas poser de problèmes cette fois ci... Une voix lui répondit : "Non! ici nous ne recevons que les soeurs de notre Ordre... Passez votre chemin..."

Un peu inquiète, car la nuit n'allait pas tarder à tomber, notre petite nonne repartit de ses petits pas, vers un autre monastère situé à la lisière de la cité...Elle frappa, et l'huis s'ouvrit.."Bonsoir à vous...je cher......" Une voix austère l'interrompit de suite : " Ha ça non ma soeur, ici c'est un ordre contemplatif..personne n'entre..passez votre chemin.."

La tristesse envahit notre nonne....Il restait bien un monastère mais il était à l'autre bout, et il faisait déjà nuit...Elle s'éloigna de la cité et avisa un petit arbre en se disant qu'elle passerait donc la nuit assise sous sa protection...

Mais la nuit et surtout l'aube furent magiques...Il s'agissait d'un cerisier, et ce fut la seule nuit où éclorent ses fleurs éphèmères...Au matin, notre nonne, émerveillée devant tant de beauté que la nature lui donna, se dit : "Merci...merci mon Dieu, de m'avoir permis d'assister à un tel spectacle...." Et elle reprit sa route d'un coeur léger et d'un pas alerte...

Vous avez bien compris la morale de cette histoire ? sinon, venez me voir sur le forum nous en parlerons...

Pour vous servir et amicalement

Michel d'Aoste 11 mai 2004