Bonjour et bienvenue à toutes et tous.

Nous sommes ici dans le module n° 07, qui est une conversation généraliste dans l'optique culturelle supplémentaire des cours. C'est juste pour vous faire une petite pause respiration...

Essayons de regarder autrement pour avoir un autre angle de vue, les belles légendes et histoires qui font partie de notre cosmogonie, ou de la mémoire collective, servant souvent de base aux croyances, y compris religieuses... Et essayons surtout d'en voir les traces à travers le monde entier.

Si la tête d'une comète passait suffisamment près de la Terre, un autre phénomène, outre la perturbation de la trajectoire terrestre se produirait sans doute : Une pluie de météorites frapperait la Terre; des blocs incandescents, après avoir traversé l'atmosphère, rejoindraient le sol avec une grande violence.

Dans le livre de Josué, deux versets avant le passage où il évoque l'arrêt du Soleil pendant plusieurs heures, nous trouvons ces mots :

"Comme ils (les rois de Canaan) fuyaient devant Israël, à la descente de Beth-Horon, le Seigneur lança sur eux du ciel une averse "de grosses pierres" jusqu'à Azeca ; et ceux qui mourrurent sous cette averse de grêle (pierres de Brade) furent plus nombreux que ceux que les Israëlites firent périr par l'épée" (Josué 10 11)

L'auteur du livre de Josué ignorait certainement la relation entre les deux phénomènes et on ne peut prétendre qu'il ait possédé la moindre connaissance de la nature des aérolithes, des forces d'attractions entre les corps celestes et autres lois semblables.

Etant donné qu'il décrit ces phénomènes comme ayant eut lieu simultanément, il est improbable qu'ils aient été inventés.

Les météorites tombèrent sur la Terre en torrents, et ils durent tomber en très grand nombre, car ils frappèrent plus de guerriers que les épées des adversaires.

Pour tuer des guerriers par centaines ou par milliers sur un champ de bataille, il fallut que s'abatte une vraie cataracte de pierres, or, pareille averse de grosses pierres suggère qu'une trainée de météorites, (ou d'une comète), venait de frapper notre planète.

La citation de la Bible tirée du Livre du Juste est laconique, et peut donner l'impressions que le phénomène décrit de l'immobilisation du Soleil et de la Lune fut local, visible seulement au dessus de la Palestine, entre la vallée d'Ajalon et de Gadaon, mais le caractère cosmique de la chose apparaît dans une prière d'action de grâces attribué à Josué :

" Le Soleil et la Lune s'arretèrent dans les cieux

Et, dans ta rage, Tu te dressas contre les oppresseurs;

Tous les princes de la Terre se soulevèrent,

les rois et les nations s'étaient tous rassemblés,

Et Tu detruisis en Ton Ire,

Et Tu les anéantis de Ta rage ;

Les nations tremblèrent de peur à cause de Ta fureur,

et les royaumes chancelèrent sous Ton courroux;

Tu déversas sur eux Ta colère et Tu les terrifias par ta Rage..

La Terre trembla, fut secouée du bruit de Tes tonnerres

et Tu les poursuivis en Ton orage,

et Tu les consumas en Ton grand tourbillon...""

Ainsi, dans ces écrits, on parle quand même d'une vaste étendue que balaya la colère de Dieu ; la prière y insiste :

"Tous les royaumes chancelèrent"...

Un torrent de grosses pierres qui s'abat du ciel, un tremblement de Terre, un tourbillon, une perturbation du mouvement de la Terre, ces phénomènes vont de pair.

Il semble bien, à la lumière de notre connaissance actuelle, qu'une volumineuse comète ait dû passer très près de notre planète et entraver brusquement et brutalement son mouvement.

Une partie de pierres dispersées dans la queue de la comète frappa la surface de notre Terre et la fit voler en éclats.

Le problème qui nous est alors posé par cette explication, est un problème de mécanique.

Les points situés sur les couches extérieures du globe en rotation (surtout à proximité de l'Equateur) se déplacent à une vitesse linéaire plus grande que ceux des couches intérieures, mais à la même vitesse angulaire. Par conséquent, si brusquement la Terre s'est arrétée ou ralentie, dans sa rotation, les couches intérieures pourraient s'immobiliser dans leur rotation ou se ralentir, tandis que les couches extérieures tendraient à poursuivre leur rotation.

Cela provoquera une fiction entre les différentes couches liquides ou semi-fluides, donc de la chaleur. A la périphérie, les couches solides seraient disloquées, ce qui amènerait l'écroulement ou le surgissement de montagnes, sinon de continents.

Ainsi, à cette époque, des montagnes se sont effondrées et d'autres ont surgi en terrains plats. La Terre avec ses océans et ses continents a subi un accroissement de chaleur. La mer a bouillonné en de nombreux endroits, et des rochers ont été liquéfiés; des volcans ont craché des flammes et des forêts entières ont été ravagées par le feu.

Le brusque arret de la Terre, qui à son équateur, tourne à un peu plus de 1600 km /H n'impliqureait il pas la destruction totale du monde ?

Puisque le monde a survécu, il y a dû y avoir quelque mécanisme pour amortir le ralentissement de la rotation terrestre, et quelque autres exutoires à l'énergie cinétique, outre la formation de chaleur, et il se pourrait encore que si la rotation s'est poursuivie sans perturbation, que l'axe eut été dévié par la présence d'un puissant champ magnétique, de sorte que le Soleil parut interrompre pendant des heures son mouvement diurne...

Puisque le Livre de Josué, compilation du "Livre du Juste" plus ancien replace les évènements dans leur chronologie : " "Josué...quitta Galgala et marcha toute la nuit" "A l'aube, il tomba à l'improviste sur ces ennemis devant Gabaon, ...comme ils s'enfuyaient, de grosses pierres furent lancées du ciel, ce même jour, le jour où le Seigneur livra les Amorrhéens, le Soleil s'immbilisa au dessus de Gabaon, et la Lune au dessus du val d'Ajalon",

Cette desription des astres implique que le Soleil était celui du matin.

En tenant compte de la différence des longitudes, l'évènement dut se produire dans l'hémisphère occidental de bonne heure le matin, ou alors qu'il faisait encore nuit.

Dans les annales de Cuauhtitlan (histoire des empires du Mexique, écrite en langue Nahuatl) il est relaté qu'au cours d'un cataclysme cosmique qui se produisit dans un passé reculé, la nuit se prolongea très longtemps.

Le récit de la Bible décrit comment le Soleil resta dans le ciel un jour supplémentaire ("environ tout un jour"), dans les Midrashim, recueil des anciennes traditions non incorporées aux Ecritures, il est dit que le Soleil et la Lune s'immobilisèrent pendant 36 itim, c'est à dire 18 heures, par conséquent, du lever au coucher du Soleil, le jour dura environ trente heures.

Dans les annales mexicaines, il est déclaré que le monde fut privé de lumière et que le Soleil n'apparut pas durant une nuit quadruple de la nuit normale.

Bien sûr, pendant cette nuit ou cette journée d'une exceptionnelle longueur, le temps ne pouvait être mesuré par les moyens habituels dont disposaient les Anciens. C'est possible.

Sahagun, le savant espagnol qui vint en Amérique une génération après Colomb, et qui recueillit les traditions des aborigènes, a écrit qu'au cours d'un cataclysme cosmique, le Soleil se leva à peine au dessus de l'horizon et s'y arréta. La Lune aussi s'immobilisa. 

Quand l'Amérique du Sud fut découverte, la Bible y était inconnue de ses habitants et la tradition recueillie par Sahagun n'offre aucun indice qu'elle ait été introduite par les missionnaires et d'ailleurs, dans sa version de l'époque, rien ne suggère Josué, ni sa guerre contre les rois de Canaan.

Et la position du Soleil immobilisé juste au dessus de l'horizon à l'Est , diffère du texte biblique, sans pourtant la contredire.

On pourrait ainsi énumérer et étudier toutes les différentes Traditions autour de la Terre qui font mention de la prolongation du jour et de la nuit , ou de la disparition du Soleil et de la Lune, attardés en différents points du Zodiaque sidéral de l'époque, tandis que la Terre subissait un bombardement de pierres dans un monde embrasé.

Evidemment cela ferait l'objet de bien des livres, auxquels certains auteurs ou penseurs se sont sûrement attelés avec une pensée, ô combien logique.

Mais où, cela à de l'importance, c'est que dans le souvenir des hommes, souvent transformé en allégorie Céleste et Divine, on discerne que la Terre a subi bien des cataclysmes dans les temps anciens, et que parfois, elle se refusa à jouer son rôle de chronomètre en ne tournant plus régulièrement sur elle même et sur son axe.

Et pour que de telles chose se passent, il faut evidemment qu'il y ait eu perturbation cosmique, sous une forme ou sous une autre, telle que, par exemple le frolement d'une comète et ses conséquences...

Il est probable compte tenu de la convergence de certaines recherches, qu'au milieu du deuxième millénaire avant notre ère, la Terre a subi l'un des plus grands cataclysmes de son histoire et que la mémoire des hommes l'a intégré dans son inconscient. Un corps celeste, peut être tout récemment entré dans le système solaire, comme une nouvelle comète, s'approcha très près de la Terre, et on peut reconstituer le récit de ce cataclysme d'après les témoignages fournis par un grand nombre de documents.

Ainsi, comme la comète s'éloignait de son périhélie ; elle heurta d'abord la Terre de sa queue gazeuse, et c'est au sujet de cette comète que Servius a écrit : "Non ignéo sed sanguino rubore fuise" (elle n'était pas d'un rouge feu, mais d'un rouge sang)

L'un des premiers signes visibles de cette rencontre fut la couleur rouge que prit la surface de la Terre, sous l'influence d'une fine poussière de pigments couleur rouille. Dans les mers, les lacs et les rivières, ce pigment donna à l'eau la couleur du sang. Sous l'effet de ces particules ou de quelque autre pigment soluble, le monde devint rouge.

Le Manuscrit Quiché des Mayas nous rapporte que dans l'hémisphère occidental, au temps du "grand cataclysme" où la terre trembla et où le mouvement du Soleil s'interrompit, l'eau des rivières fut transformée en sang.

L'égyptien Ipuwer, témoin oculaire de la catastrophe, consigna sur le papyrus ses lamentations : "La rivière est de sang", dit il ; et le Livre de l'Exode lui fait écho : "Toute l'eau du fleuve se changera en sang".

L'auteur du papyrus écrivit également : " La peste s'est abattue sur le pays entier. Le sang est partout." , expressions identiques à celle du Livre de l'Exode (7:21) : "Il y avait du sang sur toute la Terre d'Egypte". 

La présence du pigment hématoïde dans les fleuves provoqua la mort des poissons, suivie de décomposition et de puanteur : "Et le fleuve devint infect", et "Et tous les égyptiens creusèrent le sol dans le voisinage du Nil pour trouver de l'eau potable, car ils ne pouvaient boire celle du fleuve (Exode 7:24).

Le papyrus, lui, rapporte : " Les hommes répugnent à la goûter. Les êtres humains ont soif d'eau". "Telle est notre eau ! Tel est notre bonheur ! Que ferons nous, tout est ruine !".

La peau des hommes et des animaux fut irritée par la poussière qui provoquait des pustules, la maladie et la mort du bétail :... " Une peste terrible ".

Les bêtes sauvages, effrayées par les présages du ciel, s'approchaient des villes et des cités."

Le sommet des montagnes de Thrace reçut le nom de "Haemus", et Apollodore rapporte la tradition thrace, qui attribue comme origine à ce nom "Le torrent de sang jaillit SUR la montagne" quand se livra le combat céleste entre Zeus et Typhon, et que Typhon fut frappé de la foudre.

On dit qu'une ville égyptienne reçut le même nom pour la même raison.

Ainsi, la mythologie, qui "personnifiait" les forces du drame cosmique qui se jouait, décrivait le monde comme teinté de rouge.

Dans un mythe égyptien, la teinte rouge est attribuée au sang d'Osiris, le Dieu-Planète blessé à mort. Dans un autre mythe, c'est le sang de Seth ou d'Apopis et dans le mythe babylonien, le monde fut rougi par le sang du monstre céleste "Tiamat" égorgé.

Dans l'épopée Finnoise, le Kalevala, on décrit comment, au "temps du bouleversement cosmique", le monde fut aspergé de "lait rouge".

Ailleurs, les Tartares de l'Altaï parlent d'un cataclysme où "Le sang colore le monde entier en rouge", et qui est suivi d'un embrasement général.

Les hymnes orphiques font allusion à l'époque où, dans la voûte céleste, "Le puissant Olympe trembla de peur...Et la Terre tout alentour poussa un cri terrible, et la mer s'agita, soulevant des vagues pourpres".

Et maintenant, voici un vieux thème de discussion : Pourquoi la mer Rouge a t'elle reçu ce nom ? Si une mer est appelée noire ou blanche ou grande bleue, la raison peut être la coloration de ses eaux, ou l'éclat de son environnement qui interfère sur la vision de ses regardants et donc sa couleur. Or la Mer Rouge est bien d'un bleu bien foncé et autour, c'est un beige presque blanc.

Faute de mieux, on a proposé comme explication de cette dénomination, la présence de quelques formations de corail, ou de quelques oiseaux rouges sur les grèves de cette mer... Avouons que c'est tout de même un peu léger comme suggestion dite "scientifique"...

Mais si l'on réfléchit et que l'on confronte cela au filtre du cataclysme cosmique au moment du Passage (exode des israélites) qui a fait que la mer était alors devenue rouge, il semblerait que Raphaël n'ait pas commis d'erreur dans son tableau du Passage, en donnant à l'eau une couleur rouge.

Naturellement, ce ne fut pas telle rivière, telle montagne, telle mer particulière qui se teinta en rouge, et qui reçut ainsi le nom de "Rouge" ou de "Sanglant" pour la distinguer des autres montagnes ou des autres mers ; des foules humaines rescapées du cataclysme auquel elles venaient d'assister attribuèrent le qualificatif d'Haemus, ou rouge, aux lieux même où elles se trouvaient alors.

Mais à notre époque, nous savons maintenant qu'une poussière rouge, soluble dans l'eau, tombant du ciel, ne se forme pas dans les nuages, (Même s'il s'agit d'un "vent de sable") mais doit provenir d'éruptions volcaniques ou des espaces cosmiques comme on le constate dans la chute de poussière météorite qui se produit après leur passage, cette poussière se retrouvant aussi sur la neige des montagnes et des régions polaires.

Ainsi, si je vous ai raconté tout cela, c'est pour vous montrer que les textes allégoriques d'une "culture" peuvent se trouver en équivalence avec les légendes et les mémoires d'autres cultures même situées loin de cette dernière, et qui, la plupart du temps, relatent des faits réels cosmiques compréhensibles à notre époque, dont on a déformé (volontairement ou non) ou utilisé l'essence (et le sens) vers des objectifs de "pouvoir"...

Et, tout comme dans le paradoxe du 14 juillet que j'ai cité dans l'un de mes éditos dans mon site, il faut prendre une certaine hauteur pour avoir une vision plus globale et certainement plus réelle des choses et ce, hors des conditionnements culturels ou cultuels.

En Astrologie Universelle, c'est ce que nous faisons, nous nous situons au dessus de tous ces conditionnements.

Alors maintenant que vous savez pourquoi on appelle la mer Rouge, "Rouge", je vous parlerai plus tard du fameux chiffre 13, lui aussi récupéré subrepticement par le cultuel, mais dont l'origine à dominante négative (Et pour cause...) est d'une toute autre nature... Mais entre temps, on va continuer sur la Connaissance astrologique au prochain module.

Module 7.

Michel d'Aoste.